LA NUIT FRAGMENTéE

Phrase d’accroche
« Tout dort encore et bientôt, plus jamais… »

Résumé

Dans un futur pas si lointain, la folie des hommes a fait perdre la nuit. La lumière perpétuelle a diffracté la vie. Le temps n’a plus de texture. Il est percé de trous où les individus errent, séparés de leur point d’ancrage. Un homme et une femme s’écartent et se perdent, dans cette « nuit » où l’obscurité n’a plus de nom.

Note d’intention de Catherine Moretto
« La nuit fragmentée », c’est un propos contemporain sur le monde d’aujourd’hui ; car, si la nuit reste peut-être encore un espace de résistance, elle est en train de devenir un territoire possible à conquérir. Le monde d’aujourd’hui attaque quelque chose de la nuit ; une nuit dont les lumières permanentes grignotent l’obscurité ; une nuit qui vibre en permanence de l’agitation humaine ; une nuit qui ne laisse plus de place au silence.

« La nuit fragmentée », c’est une fable. Encore. Car la fable permet si bien de refléter la réalité… La légère anticipation que permet la dystopie renvoie à une réalité inquiétante et amène à réfléchir sur la nécessité qui pousse les individus à remplir toujours plus l’espace et le temps.

« La nuit fragmentée », c’est aussi une histoire d’amour aux trajectoires éparpillées, entre un homme et une femme que leurs convictions réciproques séparent, jusqu’à faire le choix de la disparition.

“Disparition”, “Démesure”, “Sacré” sont les mots qui ont guidé les comédiens pour s’emparer du texte de Laurent Gaudé de manière collective et corporelle. Pour faire entendre “Les Voix du monde” et donner à voir les dysfonctionnements qu’entraîne la folie des hommes.